Notre pays a célébré ce mercredi la journée Mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse. En Mauritanie, les sécheresses récurrentes de ces dernières années ont entrainé une détérioration massive des écosystèmes et de la biodiversité.
Ainsi la désertification touche près de 80 % du territoire national et la dégradation des terres est estimée à 200.000 ha. Aussi les feux de brousse détruisent chaque année entre 50.000 et 200.000 ha de pâturages et les forets disparaissent à un rythme de 8000 ha/an.
En plus des détériorations causées par le climat, les pratiques agricoles, pastorales, forestières et minières s’ajoutent la pollution et l’urbanisation anarchique qui impactent négativement la productivité des terres, la disponibilité des ressources en eau, la biodiversité et la capacité des sols à stocker le carbone.
Tous ces éléments sont de nature à accentuer la pauvreté, l’insécurité alimentaire et énergétique, l’exode rural et les conflits.
Dans le discours qu’elle a prononcé, à cette occasion, la ministre de l’Environnement et du développement durable, Mme Marieme Bekaye a déclaré que depuis la ratification de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse en 1996, notre pays a mis en œuvre plusieurs programmes et projets qui ont permis d’améliorer les techniques de fixation des dunes, la restauration des terres dégradées et la conservation des eaux et des sols de reboisement. Elle a souligné que ces programmes et projets ont contribué à l’amélioration des conditions de vie des populations grâce aux activités génératrices de revenus, notamment au profit des femmes.
La ministre a aussi précisé que les initiatives de la grande muraille verte qui a démarré en 2017 et du nouveau programme national de restauration et de gestion durable des ressources forestières qui vise la restauration de 30.000ha de forets d’ici 2030 devraient contribuer à la réalisation des objectifs de l’Agenda 2030, de celle de 2063 de l’Union africaine et de l’accord de Paris sur le climat.
Mme Marieme Bekaye a affirmé que la Mauritanie est résolument engagée à poursuivre les investissements publics dans la restauration des écosystèmes dégradés qui devraient être accompagnés d’un changement des modes actuels de production et de consommation qui surexploitent les ressources naturelles.
"Je mesure toute la difficulté d’une telle démarche mais je suis convaincue qu’en travaillant tous ensembles, nous trouveront les moyens et les solutions pour relever les défis", a-t-elle conclu.
Source: ami.mr