La problématique du changement climatique constitue de nos jours l’un des défis majeurs pour la communauté internationale. Pour relever ce défis la communauté internationale a mis en place un cadre multilatéral de partenariat à travers l’adoption en 1992 de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) dont la mise en œuvre est assurée aujourd’hui à travers l’Accord de Paris sur le climat de 2015, dernier outil en date de cette convention.
La Mauritanie est parmi les pays les plus vulnérables au changement climatique. En plus des risques liés à la vulnérabilité de l’économie nationale aux chocs exogènes, les impacts des changements climatiques, sans être exhaustif, affectent en particulier des secteurs vitaux de l’économie nationale comme les ressources en eau, les productions agricoles et l’élevage, l’économie du littoral et les écosystèmes naturels. In fine, la pression sur les ressources naturelles sera plus soutenue pour subvenir aux besoins de base des populations rurales. Les mesures de réponses à ces effets s’appuieront sur La mise en œuvre des programmes sectoriels de développement dans les domaines de la lutte contre la dégradation des terres, la valorisation des ressources hydriques et des ressources agricoles, la promotion des énergies renouvelables, pour ne citer que ceux-là.
Ayant adhéré en 1994 à la CCNUC et ratifié l’Accord de Paris en 2017, notre pays a élaboré sa « Contribution Déterminée au niveau National » en 2015 en contribution à cet Accord, avec l’Adaptation comme priorité. Malgré le niveau très limité de nos émissions, la Mauritanie s’est résolument engagée en 2015 (engagement non contraignant) à contribuer à l’effort mondial de réduction des émissions des gaz à effet de serres (GES) par une réduction de nos émissions de GES à hauteur de 22,3 % horizon 2030 soit une réduction de l’ordre de 33,56 Millions de tonnes eq CO2 (Mt eq CO2).
Figure 1Tendance des émissions totales des GES en Gg Eq_CO2
En 2018, les émissions nettes de gaz à effet de serre « GES » de la Mauritanie sont estimées à 9944,618 Gg Eq-CO2, soit 2, 5 tonnes Eq-CO2 par habitant. Ces émissions ont pour sources principales les secteurs : d’Energies et d’Elevage (Cheptel). Les secteurs, des énergies renouvelables, qui représentent aujourd’hui 40% environ du Mix énergétique national et, de l’AFAT (Agriculture, Foret et Affectation des Terres), constituent les principaux leviers d’atténuation des gaz à effet de serres au niveau national.