À l’occasion de la COP 29 qui se tient actuellement à Baku en Azerbaïdjan, Madame Messouda Baham Mohamed Laghdaf, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, a réitéré la détermination de la Mauritanie à jouer un rôle clé pour promouvoir une finance climatique inclusive, capable de répondre aux exigences de l'Accord de Paris. Accompagnée de Monsieur Sidi Mohamed Wavi, Chargé de Mission au MEDD, et de Monsieur Ba Moussa, Directeur en charge du climat et de l’économie verte, Madame la Ministre a souligné que l’urgence climatique ne peut être affrontée sans une mobilisation financière massive.
À l’occasion de la COP 29 qui se tient actuellement à Baku en Azerbaïdjan
rappelé que, bien que des engagements aient été pris, les besoins des pays en développement pour relever ce défi restent élevés, près de 4 000 milliards de dollars par an. Un montant loin d’être atteint. Au cours de l’année 2024, la Mauritanie a intensifié ses efforts sur la scène internationale pour promouvoir une finance climatique efficace, en consolidant sa coopération avec des instruments financiers mondiaux tels que le Fonds Vert pour le Climat (GCF) et le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). Ces partenariats visent à rendre plus accessibles les ressources financières essentielles pour la mise en œuvre des actions climatiques, tout en construisant une vision commune qui privilégie un équilibre entre adaptation et atténuation. Madame Messouda Baham Mohamed Laghdaf a exhorté les gouvernements, les institutions financières et les investisseurs internationaux à collaborer pour mettre en place une architecture financière globale, adaptée aux réalités des régions les plus vulnérables. Elle a appelé à une répartition géographique plus équitable des financements, à la simplification des procédures d’accréditation et à une révision des taux directeurs, qui sont autant de leviers pour un accès financier plus inclusif. Elle a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de construire ce cadre financier par consensus, sans susciter de perceptions d'imposition asymétrique entre le Nord et le Sud.
La COP 29 marque également une étape stratégique pour renforcer les synergies entre la finance climatique et d’autres processus internationaux. En tant que "COP Finance", cette session offre l’opportunité de concrétiser les engagements pris à Glasgow, Sharm El Sheikh et Dubaï, en intégrant les Contributions Déterminées Nationales (CDN) et les Plans Nationaux d’Adaptation (PNA) comme éléments centraux de la planification climatique. La Mauritanie, assumant la présidence de l’Union Africaine, s’engage avec la présidence azerbaïdjanaise de la COP 29 à travailler ensemble pour instaurer une finance climatique agile, capable de soutenir une transition équitable et de répondre aux ambitions de l’Afrique en matière de développement durable et de résilience climatique.