Une dizaine de cadavres de Pélican Blanc adulte 245 juvéniles ont été signalés morts samedi au niveau du site de nidification (Dakhlet Touyour) du Parc National de Diawling situé dans la dépression de l’Aftout Es Sahli, à moins de 50 km du Parc et à plus de 20 km du village le plus proche dans la Commune de N’Diago, note un communiqué du ministère de l’Environnement et du Développement Durable.
Le même phénomène a été observé sur la rive gauche du fleuve Sénégal (Parc National des Oiseaux du Djouj), une aire centrale de la Réserve de Biosphère Transfrontière du delta du fleuve Sénégal, classée par l’Unesco en 2005, tout comme le Diawling.
Face à cette situation, la ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Mme Marieme Bekaye, a aussitôt saisi ses collègues des départements intéressés ainsi que le wali du Trarza, en vue de coordonner les actions à mener sur le terrain.
L’équipe pluridisciplinaire constituée, sous la supervision du wali, s’est rendue immédiatement sur les lieux, en vue d’évaluer la situation et de faire des prélèvements, pour analyses dans un laboratoire agrée.
Parallèlement, la ministre de l’Environnement a ordonné la mise en place des mesures préventives de biosécurité généralement admises dans ce genre de situation, pour assurer la protection de la population. Ces mesures portent sur :
- La fermeture du Parc National du Diawling devant tous les visiteurs, avec arrêt immédiat des activités de pêche et de cueillette ;
- La constitution d’un comité de sensibilisation présidé par le Hakem de Keur Macéne et comprenant, la Mairie de N’Diago, les Chefs de Corps de sécurité, un représentant du MDR, le Conservateur du Parc, un représentant de la population, un représentant des pêcheurs et des représentants de la société civile ;
- Le lancement de campagnes de sensibilisation des populations locales et des agents du Parc ;
- La mobilisation des équipements et matériels adaptés aux opérations de collecte et d’élimination des cadavres ;
Une cellule de veille, de suivi et d’évaluation présidée par le Hakem de Keur Macène assisté des Chefs de corps de sécurité, du Parc National du Diawling et du Délégué régional du MDR a été mise sur pied.
De même, une concertation, dans le cadre de la Réserve de Biosphère Transfrontière, a été assurée entre les gestionnaires des deux parcs nationaux du Diawling et du Djouj afin d’échanger davantage les informations sur ce phénomène, qui serait dû à l’Influenza aviaire, Type A, selon les résultats des premières analyses.